La Communauté électrique du Bénin (CEB), une organisation internationale détenue conjointement par les gouvernements du Bénin et du Togo, a décidé de réhabiliter la centrale hydroélectrique de Nangbéto. Celle-ci est située au sud du Togo, avec une capacité de production de 65 MW. L’entreprise allemande Voith Hydro a été choisie pour l’exécution de ce projet de réhabilitation.
Il est prévu qu’elle réhabilite l’ensemble des générateurs, inspecte les turbines et réhabilite le système de refroidissement. Elle commencera par arrêter un générateur, le remettre en service après des travaux, avant d’effectuer le même travail sur le deuxième. L’objectif est que l’installation continue à fournir de l’énergie aux populations togolaises et béninoises. Le coût de cette opération s’élève à 25 millions de dollars. Voith Hydro a jusqu’en 2022 pour livrer le chantier.
La centrale hydroélectrique de Nangbéto
« Ce projet et la coopération réussie avec nos partenaires locaux nous fournissent une bonne base pour réaliser des travaux de modernisation supplémentaires en Afrique du Centre et de l’Ouest », s’est réjoui Heike Bergmann, le directeur adjoint des ventes en Afrique chez Voith Hydro. CEB, qui commande ces travaux, a mis en service la centrale hydroélectrique de Nangbéto en 1988. L’énergie qu’elle produit est vendue à Togo Électricité, l’entreprise publique responsable de la distribution de l’électricité et à sa consœur, la Société béninoise d’énergie électrique ainsi qu’à l’Agence des phosphates du Togo. Son barrage a été construit sur Mano, une rivière au parcours plutôt irrégulier. Ce barrage sert également à irriguer les champs de plusieurs localités du sud du Benin et du Togo.
Et, contrairement à la conception que l’on a parfois des projets hydroélectriques, l’autre objectif du projet a été de créer de zones de pêche, grâce à la retenue qui recueille jusqu’à 1,7 milliard de m3 d’eau. Ainsi, 1000 à 1500 tonnes de poissons seraient produites chaque année et 43 000 hectares de terres seraient irrigués grâce au barrage. La construction de cette infrastructure a coûté plus de 98 millions de dollars. Le financement a été assuré par la Banque mondiale et la Banque africaine de développement (BAD).
Jean Marie Takouleu