Le gouvernement de la Tunisie et la Banque mondiale viennent de signer un accord de financement de 113,6 millions d’euros. Le prêt est destiné à l’amélioration des services de gestion des eaux usées au moyen des partenariats public-privé (PPP) dans ce pays d’Afrique du Nord.
L’accord de financement a été signé le 2 juin 2023 dans la capitale tunisienne, Tunis. La valeur du prêt est de 113,6 millions d’euros, engagés par la Banque mondiale dans le cadre du Projet d’appui aux partenariats public-privé (PPP) dans le secteur de l’assainissement en Tunisie.
Cette initiative vise à améliorer la qualité des services de gestion des effluents dans le pays d’Afrique du Nord, notamment en développant la capacité de l’Office national de l’assainissement (Onas) à élaborer, gérer, effectuer le suivi et rendre compte des transactions de PPP avec le secteur privé. Le dernier contrat du genre a été signé en avril 2023 entre l’Onas et un consortium dirigé par le groupe français Suez pour la gestion de l’assainissement liquide des gouvernorats de Sfax, Gabès, Médenine et Tataouine pendant 10 ans.
De meilleurs services d’assainissement pour 500 000 foyers
« L’amélioration de l’efficacité de l’Onas, créée en 1974, lui permettra également de tirer des prestations de services réalisées par des acteurs privés pour gagner en qualité et en efficacité, puis de mettre ces performances à profit pour son propre fonctionnement sachant qu’environ 360 000 Tunisiens demeurent privés de services d’assainissement adéquats », indique la Banque mondiale. Ces populations vivent essentiellement en zones rurales. En milieu urbain aussi la situation est préoccupante avec les eaux usées générées par plus de 1,7 million de résidents qui demeurent non traitées en raison l’insuffisance des infrastructures de traitement. En 2020, 24 % des stations d’épuration que gère l’Onas fonctionnaient déjà au-delà de leur capacité hydraulique.
Pour combler ce gap, le projet permettra la réhabilitation et la mise à niveau des infrastructures de gestion des eaux usées en Tunisie, avec un soutien à la rénovation des équipements, ainsi que l’exploitation et la maintenance desdites infrastructures. L’Onas bénéficiera de l’appui technique de la Société financière internationale (SFI), la branche du groupe de la Banque mondiale dédiée au secteur privé.
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Les résultats du Projet d’appui aux partenariats public-privé dans le secteur de l’assainissement en Tunisie devraient être visibles dans 10 ans, la durée prévue pour la mise en œuvre du projet « qui bénéficiera à quelque deux millions de personnes de manière directe dans les six gouvernorats, soit plus de 500 000 ménages, dont environ la moitié sont des femmes et des filles », explique Alexandre Arrobbio, le représentant pays de la Banque mondiale pour la Tunisie.
Inès Magoum
