La Tunisie est de nouveau au cœur d’un projet de lutte contre la pollution plastique. Cette fois, le projet est initié par le gouvernement tunisien qui l’a baptisé « Djerba sans produits plastiques à usage unique ».
Comme la majorité des îles tunisiennes, l’île de Djerba est le théâtre d’une pollution sans précédent qui détruit ses écosystèmes. Les ministères tunisiens du Tourisme et de l’Environnement lanceront des campagnes de nettoyage sur toute l’île de Djerba, mettant l’accent sur les « points noirs ». Les campagnes de sensibilisation, de contrôle environnemental et d’hygiène seront également intensifiées.
La lutte contre la pollution plastique s’intensifie
Ces différentes actions visent à responsabiliser les populations et surtout d’éviter la création de décharges sauvages. Les raccordements anarchiques des canaux d’évacuation sanitaire aux oueds et aux plages devraient également être évités. Pour la seule année 2020, la Direction de l’hygiène du milieu et de la protection de l’environnement relevant du ministère tunisien de la Santé a exclu 23 plages de baignades à cause de la pollution plastique.
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« Djerba sans produits plastiques à usage unique » est en réalité le projet pilote qui fait partie d’un programme plus vaste qui s’étendra à toutes les régions de la Tunisie. Outre la préservation de l’environnement et la santé des populations, la réussite de ce programme permettra au gouvernement tunisien de faire des économies. Selon le Centre international des hautes études agronomiques méditerranéennes (CIHEAM), l’économie tunisienne perd environ 20 millions de dollars par an dans des projets de lutte contre la pollution. Des chiffres qui témoignent de la passivité des multiples législations mises en place dans le pays, notamment le Décret gouvernemental n° 2020-32 du 16 janvier 2020, fixant les types de sacs en plastique dont la production, l’importation, la distribution et la détention sont interdites sur le marché intérieur.
Inès Magoum