Le Conseil d’administration du groupe de la Banque africaine de développement (BAD) valide deux prêts en faveur de la Tunisie. Les fonds soutiendront la construction d’une centrale solaire photovoltaïque de 100 MWc dans le gouvernorat de Kairouan.
Amea Power se rapproche de la clôture financière de son projet solaire Kairouan en Tunisie. Le producteur indépendant d’électricité (IPP) basé à Dubaï aux Émirats arabes unis (EAU) vient d’obtenir deux prêts de la Banque africaine de développement (BAD), soit une première tranche de 27 millions de dollars et une seconde de 10 millions d’euros. Sur ce crédit, 17 millions de dollars sont apportés par le Fonds pour l’énergie durable en Afrique (Sefa), un fonds multidonateur géré par la BAD.
La future centrale solaire photovoltaïque de Kairouan affichera une capacité de 100 MWc, soit une puissance annuelle escomptée de 223 171 MWh. Amea Power estime que sa centrale à énergie propre devrait permettre à la Tunisie d’éviter 113 525 tonnes métriques d’émissions de CO2 sur une base annuelle. Conformément à l’esprit de ce type de projet mis en œuvre en partenariat public-privé (PPP), l’électricité produite sera vendue à la Société tunisienne d’électricité et du gaz (Steg).
Un projet pionnier ?
Amea Power a obtenu cette concession dans le cadre d’un programme d’appel d’offres international lancé par le ministère tunisien de l’Industrie et des PME (petites et moyennes entreprises) en 2018. L’IPP a répondu à l’appel d’offres en consortium avec l’entreprise chinoise Xinjiang New Energy. Les deux partenaires prévoyaient de lancer les travaux en fin 2022. La centrale sera exploitée par l’entreprise à finalité spécifique « Kairouan Solar Plant ».
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« Le projet photovoltaïque solaire de 100 MWc de Kairouan sera, non seulement pionnier pour d’autres projets d’énergies solaire et éolienne indépendants, mais aussi une référence pour la viabilité des projets d’énergies renouvelables dans le pays, car il est sous-tendu par des accords solides et durables, négociés au cours des trois dernières années dans des conditions de marché extrêmement onéreuses », explique Kevin Kariuki, le vice-président de la BAD en charge de l’Électricité, de l’Énergie, du Climat et de la Croissance verte.
Outre la BAD, la centrale solaire de Kairouan sera financée par le Fonds pour les technologies propres (FTC) et la Société financière internationale (SFI), la filiale du groupe de la Banque mondiale en charge du financement du secteur privé. Le coût total du projet est estimé à 100 millions de dollars.
Jean Marie Takouleu