Le ministère tunisien de la Préparation et du Logement signe un contrat avec le Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement (Cerema). L’établissement public français convertira les déchets du BTP (bâtiment et travaux publics) et de démolition en matériaux pour la construction et l’entretien des routes en Tunisie.
La convention de partenariat entre les gouvernements tunisien et français a été signée le 17 août 2022. Selon l’accord, le Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement (Cerema) mettra en œuvre un nouveau programme en Tunisie. L’initiative porte sur la valorisation des déchets du BTP (bâtiment et travaux publics) et de démolition pour l’aménagement des routes.
À en croire le ministère tunisien de la Préparation et du Logement qui a confié le projet au Cerema, au moins 800 000 tonnes des déchets de construction et de démolition ont été accumulés depuis 2000, dont 70 % se trouvent dans les grandes villes côtières des gouvernorats de Tunis, de Sousse et de Sfax.
Les déchets recyclés permettront l’aménagement de la route nationale n°3 dans le gouvernorat de Bin Arous (sur 1 km). Les autorités tunisiennes justifient ce choix par la présence de deux voies, l’absence de projets d’entretien, la proximité de la route avec les sites de production de matériaux naturels, ainsi que la disponibilité des déchets de construction et de démolition.
Le programme s’inscrit dans le cadre du RE-MED « Application de l’innovation pour le développement de l’économie circulaire pour une construction durable en Méditerranée » lancé le 25 août 2021. Le projet initié par la Tunisie, la France, l’Italie et le Liban vise à améliorer la gestion du BTP. L’Union européenne (UE) fournira 90 % des 3,1 millions d’euros nécessaires pour la mise en œuvre du RE-MED. Ce sera dans le cadre d’un programme européen de coopération transfrontalière avec les pays méditerranéens.
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Selon l’accord conclu le 17 août 2022, le Cerema construira également des stations de fracturation et de migration « pour redessiner les déchets de démolition et de construction qui seront utilisés dans l’expérience modèle, qui permettra la construction d’une section de la route nationale n° 3 avec des matériaux dispersés ; ainsi qu’une seconde section de même longueur (1 km) utilisant des matériaux naturels », indique le ministère tunisien de la Préparation et du Logement.
Inès Magoum
