La Tunisie veut établir un système éducatif vert. Elle souhaite intégrer les aspects environnementaux et ceux du développement durable dans les cursus et programmes élaborés par le ministère de l’Éducation. Ce processus permettra de sensibiliser dès le bas âge, les élèves aux enjeux environnementaux. Ils pourront ainsi s’impliquer dans les efforts fournis sur le territoire en vue de préserver l’environnement. C’est la raison pour laquelle le gouvernement Tunisie a signé un accord de coopération avec le Portugal qui permettra la mise en œuvre d’un programme intitulé « Éducation à l’environnement et au développement durable » dans les écoles tunisiennes. Ce programme lui-même a fait l’objet d’un mémorandum d’entente que les deux parties ont signé en 2018. L’accord a été signé par la secrétaire générale du ministère portugais de l’Environnement, Alexandra Carvalho, et le secrétaire général du ministère des Affaires locales et de l’Environnement, Sofiène Abdeljawed.
En plus de ce volet dédié à l’éducation, les termes du partenariat incluent d’autres programmes écologiques qui seront réalisés à hauteur de 640 000 euros, avec 1/3 porté par la Tunisie et le reste par le Portugal. Ce budget devrait ainsi permettre de mettre en œuvre un programme de gestion des déchets électroniques et électriques par le biais d’un système de collecte et de récupération de ces déchets. Le programme prévoit également le renforcement de la règlementation sur ce secteur. Un travail qui sera effectué en partenariat avec l’Agence Nationale de gestion des déchets (ANED) de la Tunisie.
Toujours dans le cadre de ce partenariat, le gouvernement tunisien, par le biais de l’Office national de l’assainissement (ONAS), devra améliorer les services d’assainissement. Pour ce faire, il valorisera les eaux usées traitées dans le secteur agricole, avec également l’élaboration d’un plan quinquennal de gestion des boues des stations de traitement des eaux pluviales. Pour la réalisation de ces projets, la Tunisie bénéficiera de l’appui technique et institutionnel portugais en la matière.
Le Portugal serait aussi particulièrement bien placé pour donner des « leçons » en matière d’énergies renouvelables. Car le pays a réussi à passer en quelques années à une consommation presque à 100 % en énergies renouvelables. Le promoteur de cette transition réussie, Joao Pedro Matos Fernandes, ministre de l’environnement et de la Transition énergétique du Portugal, a d’ailleurs reçu à Paris, le 6 février dernier, au nom de son pays, le Trophée des Énergies renouvelables, remis par le Syndicat des énergies renouvelables en France (SER), à l’occasion de son 20e colloque annuel, qui a d’ailleurs mis l’Afrique à l’honneur de cette journée.
Luchelle Feukeng