Le ministre tunisien de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche vient d’achever une visite à Médenine, au sud-ouest du pays. Samir Taieb en a profité pour faire le point sur le projet de construction de la station de dessalement d’eau de Djerba. Les ingénieurs de la Société nationale d’exploitation et de distribution des eaux (Sonede) vont passer à la phase de l’expérimentation ou de marche semi-industrielle d’ici la fin du mois d’avril 2018.
En ce qui concerne la mise en service effective, Samir Taieb a affirmé que ce serait à la mi-mai. Selon le directeur général de la Sonede, Mosbah Helali, la station de dessalement de l’eau de Djerba va permettre une production quotidienne de 50 000 m3. L’eau traitée ici sera destinée essentiellement à la ville de Djerba et celle de Zarzis.
Plusieurs autres stations de dessalement d’eau en cours
En tout début de cette année, l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) examinait le projet de loi portant approbation de l’échange de mémorandum entre les gouvernements tunisien et japonais. Il concernait un autre projet : la construction d’une station de dessalement d’eau que le Japon finance à Sfax, à l’est du pays. Le Japon investit dans 12 projets similaires en Tunisie, dont la station de dessalement d’eau de Zarat, à Gabès ou encore à Sousse. La Banque allemande de développement (KFW) est également impliquée dans ces projets pour lesquels elle finance l’acheminement de l’eau dessalée vers l’intérieur du pays.
L’ARP a adopté le 19 avril 2017 un projet de loi portant approbation du contrat de prêt conclu le 29 novembre 2016 entre le gouvernement tunisien et la KFW pour financer le projet de construction d’une station de dessalement d’eau de mer à Zarat. Le montant de ce prêt s’élève à 82 millions d’Euros et sera remboursé sur 15 ans. Le coût total de ce projet est estimé à 95,5 millions d’euros. L’état tunisien y participe à hauteur de 14,5 millions d’euros. Cette station de dessalement produira 50 000 m3 d’eau par jour.
Jean Marie Takouleu