Le ministre tunisien de l’Agriculture, Mahmoud Elyes Hamza annonce le démarrage du projet de protection contre les inondations de Medjerda en Tunisie, initié en 2013. L’Agence japonaise de coopération internationale (Jica) finance les travaux à hauteur de 230 millions de dinars tunisiens, plus de 71,3 millions d’euros.
En Tunisie, l’oued Medjerda est une source importante d’approvisionnement en eau pour les populations. Le fleuve dont le lit est principalement situé sur le territoire tunisien couvre une superficie totale de 23 700 km2. Si la concordance de crues importantes sur tous les sous-bassins de l’oued Medjerda est très rare, elle n’est cependant pas impossible en raison du climat méditerranéen de la zone. À cela s’ajoute le changement climatique qui s’aggrave au fil des années (,) selon un récent rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec).
En 2012, les pluies ont déclenché un fort ruissellement, provoquant une crue exceptionnellement forte de l’oued Medjerda aboutissant à des inondations catastrophiques. Le projet de protection contre les inondations de Medjerda, lancé récemment vise à réduire les risques de ce phénomène. Aussi, l’initiative rendra possible la réhabilitation et la construction d’infrastructures dans la zone en aval du bassin du fleuve, près des gouvernorats de l’Ariana, de Manouba, et de Bizerte en Tunisie.
Plus de 71,3 millions d’euros engagés par la Jica
Selon le ministre tunisien de l’Agriculture, Mahmoud Elyes Hamza, le projet en cours permettra aussi de lutter contre la sédimentation des barrages qui réduit la capacité de stockage d’un ouvrage, cause des dommages sur les turbines et influence le lit de la rivière à l’aval. Aussi, les travaux porteront sur le renforcement de ces infrastructures, notamment le barrage hydroélectrique de Sidi Salem situé à 6 km au nord-ouest de Testour sur l’oued Medjerda, dans le gouvernorat de Béja. L’ouvrage fournit de l’eau pour l’irrigation et supporte une centrale électrique de 20 MW.
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Le projet de protection contre les inondations de Medjerda devrait s’achever en 2025. Le gouvernement tunisien finance sa réalisation grâce à un prêt de 230 millions dinars tunisiens (plus de 71,3 millions d’euros) accordé par l’Agence japonaise de coopération internationale (Jica). « Nous avons reçu la requête pour ce financement en 2013, lors de l’édition 2021 de la conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD)», affirme Shimizu Shinsuke, l’ambassadeur du Japon en Tunisie.
Inès Magoum
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