La Banque africaine de développement (BAD) et la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (Berd) ont procédé, mardi 8 janvier 2019, à la signature d’un accord de prêt avec le ministère tunisien du Développement, de l’investissement et de la Coopération internationale ainsi que l’Office national d’assainissement (Onas) pour le financement du Programme d’assainissement des petites communes de moins de 10 000 habitants en Tunisie.
Le programme de 150 millions d’euros, cofinancé à parts égales par la BAD et la Berd, se décline en plusieurs compartiments. La construction de 24 nouvelles usines de traitement des eaux usées, l’extension des réseaux d’assainissement sur 862 kilomètres et la construction de 30 nouvelles stations de pompage. Le volet consacré au renforcement des capacités de l’Onas et des communes ciblées permettra de pérenniser la gestion de ces systèmes d’assainissement.
Le programme améliorera l’environnement de 200 000 habitants
La cérémonie à Tunis marque une étape décisive dans la réalisation de ce projet à fort impact environnemental, au bénéfice de 200 000 habitants issus de 33 petites communes tunisiennes, réparties sur 19 gouvernorats. Les habitants devraient assister à une nette diminution de la pollution et à la réduction des risques pour la santé. En outre, le volume des eaux usées traitées atteindra 7,71 millions de m3 par an, avec une plus grande disponibilité de l’eau utilisable dans la région.
Pour pallier les problèmes d’environnement, la Tunisie a mis en place un arsenal législatif et règlementaire varié. Les textes qui régissent ainsi la protection de l’environnement en Tunisie, et auxquels se réfèrent le programme d’assainissement des communes de moins de 10 000 habitants, trouvent leur fondement juridique dans la nouvelle Constitution de 2014 qui traite des problèmes liés au climat, à l’environnement et à la gestion des ressources naturelles. Les Articles 12 et 45 en particulier mettent respectivement l’accent sur « l’exploitation rationnelle des richesses nationales » et le rôle de l’État pour garantir « le droit à un environnement sain et équilibré et la participation à la protection de l’environnement ».
Boris Ngounou