La plateforme numérique que souhaite créer la Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit (GIZ), l’agence de coopération internationale allemande pour le développement, vise à améliorer le suivi des projets privés de production d’électricité à partir de sources d’énergies renouvelables. Cette initiative qui fait l’objet d’un appel d’offres entre dans le cadre du projet d’Appui à la mise en œuvre du plan solaire tunisien (APST), fruit de la coopération entre la Tunisie et la République fédérale d’Allemagne.
Les entreprises intéressées par cette initiative ont jusqu’au 26 février 2021 pour se manifester. L’appel d’offres, qui concerne les prestataires locaux, est organisé par la GIZ en partenariat avec ministère tunisien de l’Industrie, de l’Énergie et des Mines à travers l’APST. Cette démarche traduit le soutien de la GIZ à la mise en œuvre du plan solaire tunisien.
Ce programme énoncé par le gouvernement tunisien dans une loi de 2015, suivie des modalités d’exécution en 2016, vise à produire 30 % de l’électricité consommée dans le pays à partir des sources d’énergies renouvelables d’ici à 2030. Actuellement, la part des énergies renouvelables dans le mix électrique de la Tunisie n’est que de 3 %. La majeure partie de l’électricité consommée dans le pays est produite par des centrales à gaz.
Le plan solaire tunisien est mis en œuvre par les producteurs indépendants d’électricité (IPP) qui se sont vus attribuer de nombreuses concessions dans ce pays d’Afrique du Nord. C’est le cas de l’entreprise norvégienne Scatec qui construit trois centrales solaires pour une capacité totale de 360 MWc à Tozeur (60 MWc), Sidi Bouzid (60 MWc) et Tataouine (240 MWc). L’IPP français Akuo Energy et ses partenaires HBG Holding et Nour Energy fourniront 10 MWc à partir de la centrale solaire de Gabès… Ces entreprises ont signé des contrats d’achat d’électricité (CAE) avec la Société tunisienne d’électricité et du gaz (Steg).
Jean Marie Takouleu