Depuis le 30 septembre 2021, une usine prend en charge les effluents de Sabikha, dans la wilaya de Kairouan en Tunisie. L’Office national de l’assainissement (Onas) a réalisé le projet grâce à un financement de l’Agence française de développement (AFD).
En Tunisie, la gestion des eaux usées s’améliore grâce à une nouvelle usine. La station d’épuration est implantée à Sabikha, dans la wilaya de Kairouan. L’Office national de l’assainissement (Onas) a assuré la construction de l’installation capable de traiter 1 200 m3 d’effluents par jour.
L’Onas explique que la nouvelle usine assure un traitement tertiaire des eaux usées de Sabikha, grâce à une unité spéciale. L’usine prend en charge les eaux usées de plus de 9 000 personnes. Les eaux usées traitées pourraient par exemple servir pour l’irrigation, l’élevage, etc. Des secteurs fortement touchés par le stress hydrique auquel sont confrontés la Tunisie et d’autres pays d’Afrique du Nord. Le phénomène est engendré par la sécheresse qui entraîne la surexploitation des eaux souterraines.
Le gouvernement tunisien a financé la station d’épuration de Sabikha grâce à un prêt de 12,1 millions de dinars tunisiens, plus de 3,7 millions d’euros. Ce projet s’inscrit dans le cadre du cinquième Programme d’assainissement des quartiers populaires (PNAQP5). Le programme financé par l’Agence française de développement (AFD) vise à promouvoir et à améliorer les conditions de vie des habitants des quartiers populaires, éradiquer les sources de maladies et préserver la santé du citoyen et protéger l’environnement et la nappe phréatique des dangers de la pollution générée par le déversement anarchique des eaux usées dans le milieu naturel.
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Le PNAQP5 prévoit également d’améliorer les services d’assainissement dans 200 quartiers populaires répartis dans tous les wilayas tunisiennes. Le programme intègre aussi des actions de renforcement des capacités de l’Onas, portant sur l’élaboration d’un plan-cadre de gestion environnemental et social (PCGES), l’assistance à la cellule de suivi environnemental et social (CSES) des activités de l’Onas, l’amélioration du dispositif de suivi des stations d’épuration, le renforcement des capacités de maîtrise d’ouvrage et d’exploitation des infrastructures, et la contribution à la mise en œuvre de la convention de partenariat et de coopération signée entre le Siaap (Service public de l’assainissement francilien) et l’Onas, en mai 2013.
Inès Magoum
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