TUNISIE : la participation à la COP 25 est axée sur la préservation des oasis

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TUNISIE : la participation à la COP 25 est axée sur la préservation des oasis©Vladimir MelnikShutterstock

La préservation des écosystèmes oasiens en Afrique du Nord, constitue le clou de la participation de la Tunisie à la COP 25, prévue du 2 au 13 décembre 2019 à Madrid en Espagne. Le projet régional de protection des oasis consiste à exploiter de manière durable près de 350 000 hectares, répartis entre la Tunisie, l’Algérie, la Mauritanie, la Libye, l’Égypte et le Maroc.

La Tunisie demeure préoccupée par la crise écologique des oasis en Afrique du Nord. Au-delà de quelques actions menées çà et là pour préserver l’écosystème des oasis magrébines, le pays d’Afrique du Nord présentera, lors de la 25e session de la conférence annuelle des parties (COP 25), prévue en Espagne du 2 au 13 décembre 2019, un projet régional et transfrontalier de protection des oasis. C’est ce qu’a affirmé le ministre de l’Environnement et des Affaires locales, Mokhtar Hammami, vendredi 25 octobre 2019 lors d’une conférence préparatoire à cet évènement.

La délégation tunisienne saisira donc l’opportunité de la COP 25, pour mobiliser les ressources et nouer les partenariats nécessaires à la mise en œuvre de ce projet. Le projet régional de protection des oasis concerne six pays d’Afrique du Nord (Tunisie, l’Algérie, la Mauritanie, la Libye, l’Égypte et le Maroc). Il est axé sur la lutte contre l’avancée du désert et la promotion des politiques, des stratégies et des programmes de lutte contre les changements climatiques.

Des oasis surexploitées et envahies par le sable

Selon le réseau associatif de développement durable des oasis (Raddo), ces milieux humides s’étendent sur une superficie cumulée d’environ 350 000 hectares à travers le Maghreb. La principale menace pour ces zones de végétation isolées dans le désert n’est autre que le tarissement d’une ressource essentielle, l’eau. Un épuisement dû à la surexploitation des nappes phréatiques par des systèmes de forage profonds, le développement de pompages privés (souvent illégaux), et le réchauffement climatique. Selon les prévisions d’experts, l’Afrique du Nord − où les températures sont déjà élevées − devrait connaitre une hausse sensible du mercure dans les années à venir et une multiplication des périodes de sècheresse.

Avant de saisir l’occasion de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques, la Tunisie a déjà mené des actions pour protéger ses oasis. C’est le cas du projet de « Gestion durable des écosystèmes oasiens en Tunisie », élaboré pour la période 2014-2019, qui vise à promouvoir la diversification des moyens de subsistance dans les oasis.

Boris Ngounou

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