Face à la pollution par les eaux usées qui s’intensifie à Kasserine, au centre-ouest de la Tunisie, le gouvernement accélère les travaux de construction de la future station d’épuration de la ville. L’installation devrait permettre de dépolluer les effluents avant leur retour dans le milieu naturel.
Dans la ville de Kasserine, au centre-ouest de la Tunisie, une nouvelle usine de traitement des eaux usées devrait être opérationnelle d’ici fin 2023. C’est en tout cas l’assurance donnée récemment par Mohiddine Mansri, le directeur des projets de l’administration régionale d’assainissement du gouvernorat de Kasserine, dont la ville de Kasserine est le chef-lieu. « Les travaux entamés en 2022 seront achevés ce quatrième trimestre de 2023 », a promis Mohiddine Mansri.
La future station d’épuration affichera une capacité de 3 800 m3 par jour, suffisante pour prendre en charge les eaux usées de 50 000 personnes dans la ville de Kasserine. Les stations de pompage vétustes seront remplacées par de nouvelles pour l’approvisionnement de la station de traitement des eaux usées.
La station d’épuration qui dépolluera les cours d’eau de la ville de Kasserine fait partie de la série d’usines qui seront construites dans le cadre du « Projet d’amélioration de l’environnement des eaux dans les villes locales » lancé en avril 2022 par l’Office national de l’assainissement (Onas) en Tunisie. Béja, Jendouba, Siliana, Le Kef, Bizerte, Zaghouan, Sidi Bouzid, Kébili et Sfax bénéficient également de ce projet. Il permettra également la modernisation et l’extension des capacités de cinq stations d’épuration dans les gouvernorats de Tabarka, Béja, Jendouba, Medjez El Bab et Siliana. Les eaux usées traitées dans ces usines sont renvoyées dans la nature.
Lire aussi – TUNISIE : la nouvelle station d’épuration de Sabikha dessert 9 000 personnes
L’Onas s’occupera également de la réhabilitation et de l’extension de 662,4 km de conduites et de 43 stations de pompage dans les 10 gouvernorats concernés. L’entreprise publique se dotera aussi d’équipements d’exploitation et de maintenance des installations d’assainissement. Les travaux sont financés grâce à un prêt de 239 millions de dinars tunisiens (plus de 71 millions d’euros) accordé par l’Agence japonaise de coopération internationale (Jica).
Inès Magoum