La station de dessalement de l’eau de mer de Zarat a été inaugurée le 7 juillet 2024 par le président tunisien, Kaïs Saïed. L’usine, qui affiche une capacité de 50 000 m3 d’eau potable par jour, devrait couvrir les besoins de plus d’un million de personnes dans les gouvernorats de Gabes, Médenine et Tataouine à l’horizon 2035 (avec l’extension de sa capacité à 100 000 m3 d’ici à 2027).
L’eau de mer est pompée grâce à une station de pompage et passe par un réseau de canalisations de diamètre 1 800 mm. Elle est ensuite stockée dans deux réservoirs d’une capacité de 10 000 m3 chacun. Va Tech Wabag, qui a mis en œuvre les travaux, a également construit un système de rejet en mer de la saumure avec des conduites de diamètre 1 400 mm, lui-même connecté au réseau existant. Cette entreprise basée à Chennai, dans l’État du Tamil Nadu en Inde, y a assuré des services d’ingénierie, d’approvisionnement et de construction selon l’accord signé avec la Société nationale d’exploitation et de distribution des eaux (Sonede) de la Tunisie en 2019.
Limiter la surexploitation de la nappe phréatique
Après l’inauguration de la nouvelle installation, le gouvernement du pays d’Afrique du Nord prévoit son entrée en exploitation à la fin de ce mois de juillet 2024.
Outre l’amélioration de l’approvisionnement en eau potable dans les gouvernorats ciblés, l’aboutissement de ce projet permettra également de réduire la pression sur les nappes phréatiques, surexploitées depuis plusieurs années en raison de l’assèchement des eaux des surface dû à la sécheresse. L’État tunisien a cofinancé les travaux avec la Kreditanstalt für Wiederaufbau (KfW), l’agence allemande pour le développement, à hauteur de 231,6 millions de dinars, soit 96,5 millions d’euros.
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Il s’agit de la première d’une série de trois stations de dessalement d’eau de mer, dont l’inauguration est prévue d’ici la fin de l’année 2024. Les deux autres usines sont situées dans les villes tunisiennes de Sfax et Sousse.
Inès Magoum