Le projet de dessalement de l’eau de mer de Sfax est sur les rails. Le 1er avril 2022, la cheffe du gouvernement tunisien Najla Bouden a lancé les travaux sur le site du projet à Gargour, une localité située à 20 km de la ville de Sfax. Le consortium composé de Tecnicas De Desalinizacion De Aguas (Tedagua), par le biais de sa société mère Cobra Instalaciones y Servicios, Metito et Orascom Construction met en œuvre le projet qui devrait améliorer l’approvisionnement en eau potable de plus de 600 000 personnes, principalement à Sfax. Initialement prévu le 29 juillet 2020, le lancement des travaux a été retardé, officiellement pour des questions d’ordres managériales.
Le projet porte sur la construction de deux prises d’eau en mer et deux émissaires pour l’évacuation des saumures. La technologie utilisée dans la station sera l’osmose inverse, pour une capacité de production d’eau potable de 100 000 m3 par jour dans sa première phase.
Le financement de la Jica
Cette capacité devrait doubler dans la deuxième phase du projet selon la Société nationale d’exploitation et de distribution des eaux (Sonede), qui supervise le projet de dessalement de Sfax. Cobra, Metito et Orascom construiront également une station de pompage et effectueront la pose des conduites pour l’acheminement de l’eau potable dans la ville de Sfax. Le consortium dispose de 54 mois pour achever la construction de l’ensemble de l’usine de dessalement qui sera connectée au réseau d’eau potable de Sfax.
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Le gouvernement tunisien finance les travaux grâce à un prêt de 800 millions de dinars tunisiens (près de 250 millions d’euros) accordé par l’Agence japonaise de coopération internationale (Jica). Une fois la station de dessalement opérationnelle, elle restera à la disposition du groupement d’entreprises, qui l’exploitera pendant au moins deux ans avant de transférer sa gestion à la Sonede.
Outre l’amélioration de la desserte en eau potable dans la ville de Sfax, le projet renforcera l’efficacité opérationnelle de la société tunisienne dans un contexte marqué par le stress hydrique.
Inès Magoum