L’apport du secteur privé pourrait être déterminant pour l’amélioration de la gestion des eaux usées en Tunisie. L’Office national de l’assainissement (Onas) veut accorder deux concessions de gestion des eaux usées dans ce pays d’Afrique du Nord. L’initiative s’inscrit dans le cadre d’un projet pilote destiné à l’amélioration du service public de l’assainissement collectif dans le pays.
Ainsi, l’Onas veut accorder une concession pour la gestion des installations de gestion des eaux usées dans la partie nord du grand Tunis. La concession comprendra un réseau de collecte des eaux usées de 1 240 km desservant 231 000 abonnés au service public. L’opérateur qui décrochera ce contrat aura à sa charge 52 stations de pompage ainsi qu’une station d’épuration capable de traiter 40 000 m³ d’eaux usées par jour.
La seconde et la plus grande concession seront accordées pour la gestion des eaux usées dans les gouvernorats de Gabès, Médenine, Sfax et Tataouine. Le futur opérateur aura à sa charge un lot comprenant 1 898 km de réseaux de collecte des eaux usées, 106 stations de pompage et 14 stations d’épuration avec une capacité cumulée de 137 000 m³ par jour et desservant plus de 167 000 abonnés.
Des travaux financés par l’État
Selon nos confrères de La Presse de Tunisie, les deux contrats comprendront les travaux initiaux de remise à niveau et de gros entretien-renouvellement (GER), d’une part, l’exploitation et la maintenance des ouvrages, d’autre part. Les concessionnaires seront tenus de définir et de réaliser l’ensemble des travaux de réhabilitation des ouvrages d’assainissement concédés, ainsi que les travaux complémentaires de désodorisation et de désinfection.
Les travaux de GER seront entièrement financés par le gouvernement tunisien. Le but de ce projet pilote de délégation de gestion des eaux usées est l’amélioration du service dans les grandes villes du pays, ainsi que son extension en zone rurale. À ce jour, l’Onas gère 17 500 km de réseau de collecte des eaux usées reliées à 795 stations de pompage et 122 stations d’épuration en Tunisie.
Jean Marie Takouleu