La Tunisie figure parmi les quatre pays qui bénéficieront d’un nouveau projet de recyclage des déchets du BTP (bâtiment et travaux publics) et de démolition en Méditerranée. Lancée récemment, l’initiative est financée à 90 % par l’Union européenne (UE).
Les déchets du BTP (bâtiment et travaux publics) et de démolition seront certainement mieux gérés en Tunisie. C’est le but du projet RE-MED « Application de l’innovation pour le développement de l’économie circulaire pour une construction durable en Méditerranée » lancé le 25 août 2021. Le projet est initié par la Tunisie, la France, l’Italie et le Liban. RE-MED vise à améliorer la gestion des déchets du BTP (bâtiment et travaux publics) et de démolition dans les pays concernés via le recyclage. Les déchets recyclés seront utilisés pour la construction et l’entretien des routes.
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Le démarrage effectif des travaux est annoncé pour octobre 2021. Ils s’étendront sur 30 mois. En Tunisie, le projet permettra de réduire la pollution causée par les déchets de construction et de démolition, notamment à travers deux unités de production de gravats recyclés. Selon le ministère tunisien de l’Environnement, le pays d’Afrique du Nord génère environ 800 000 tonnes de déchets, dont 70 % se trouvent dans les grandes villes côtières de Tunis, de Sousse et de Sfax.
Le soutien de l’Union européenne
En Tunisie, le projet RED-MED permettra également l’aménagement d’une route pilote d’un km grâce aux déchets de démolition recyclés, d’une plateforme dédiée aux compétences et des connaisseurs, ainsi que la sensibilisation des acteurs du secteur du BTP sur l’importance d’adopter une politique de circularité des déchets. Ce qui contribuera à réduire près de 950 000 tonnes équivalent de CO2 et 35 % des émissions de gaz à l’horizon 2030, nos confrères Maroc-diplomatique. Le projet pourrait créer jusqu’à 70 000 d’emplois en Tunisie.
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Le Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement (Cerema), un établissement public de l’État français, pilote le projet RE-MED qui nécessitera un investissement de 3,1 millions d’euros. L’UE fournira 90 % de ce financement dans le cadre d’un important programme européen de coopération transfrontalière avec les pays méditerranéens.
Inès Magoum