En Tunisie, le chantier de l’usine de dessalement de l’eau de mer de Sidi Abdelhamid s’achèvera au cours de l’été 2023. C’est qu’espère le directeur du projet Moncef Amara, qui également a indiqué que la station sera mise en service en deux phases. Dans sa première phase, la future installation disposera d’une capacité journalière de 50 000 m3 par jour. La production de l’eau potable passera à 100 000 m3 par jour avec la deuxième phase. Ce sera alors l’aboutissement d’un projet lancé en 2018.
Le groupement Abengoa-Enginnering Procurement & Project Management (EPPM) met en œuvre le projet de dessalement de l’eau de mer. La société espagnole Abengoa fournit la technologie, qui est installée en collaboration avec le tunisien EPPM. Le groupement s’appuie sur un financement de 128 millions de dinars tunisiens (plus de 40,35 millions d’euros). Sur le site du projet situé dans la ville portuaire de Sousse à l’est du pays, les travaux sont terminés à 60 %.
L’approvisionnement en eau potable de 2,3 millions de personnes
L’objectif est de couvrir les besoins en eau potable d’environ 2,3 millions de personnes dans la ville de Sousse. Le projet de dessalement s’inscrit dans le cadre d’un programme visant le développement des ressources en eau potable au profit de Cap Bon, du Sahel tunisien et de Sfax. Ces régions qui comptent 55 % de la population du pays d’Afrique du Nord sont confrontées à la sécheresse qui engendre le stress hydrique.
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Le programme soutenu par l’Agence française de développement (AFD) permettra à terme l’amélioration de l’approvisionnement en eau d’ici à 2030, notamment à travers le « transfert de 100 millions de m3 d’eau supplémentaires par an du nord vers le Cap-Bon, le Sahel tunisien et Sfax », indique l’AFD. Ce transfert permettra également de réduire la surexploitation des nappes souterraines du Kairouanais et de Sidi Bouzid.
Inès Magoum