Villes et territoires durables #3. Notre série en partenariat avec le Sommet Afrique-France 2020.
Les eaux usées de la capitale tunisienne seront bientôt réutilisées. C’est le sens de l’accord qui a été signé récemment entre l’Office national de l’assainissement (Onas) de la Tunisie et la Tunis Bay Project Company, l’entreprise créée pour la mise en œuvre d’un grand projet immobilier à Tunis. Il s’agit de la construction d’une ville nouvelle qui s’appellera Tunis Bay.
La ville nouvelle sera établie sur une superficie de 523 hectares, à 35 minutes du centre de la capitale tunisienne. Tunis Bay sera parsemée d’espaces verts et dotée d’un parcours de golf, d’unités résidentielles et commerciales, d’un centre des affaires, d’un hôpital privé, d’une université, ainsi que d’un pôle technologique. L’accord signé entre Tunis Bay Project Company et l’Onas prévoit l’utilisation des eaux usées traitées pour l’arrosage des espaces verts et du parcours de golf de Tunis Bay qui disposera de 18 trous.
La réutilisation de 4 000 m3 d’eau par jour
Les eaux usées traitées pour être réutilisées par la ville de Tunis Bay seront issues des stations d’épuration de la zone nord du Grand Tunis. Parmi ces installations, l’usine de traitement des eaux usées de Charguia affiche une capacité de 60 000 m3 d’eau par jour. Le gouvernement tunisien prévoit d’ailleurs la réhabilitation de la station de pompage des boues de retour de la station d’épuration de Charguia.
Tunis Bay Project Company et l’Onas n’ont pas fourni davantage de précisions sur leur partenariat, notamment concernant l’amélioration ou non du niveau de traitement de l’eau qui sera ainsi destiné à l’arrosage des espaces verts de Tunis Bay. Mais Tunis Bay prévoit de prélever 4 000 m3 d’eaux usées par jour pour l’entretien de ses espaces verts.
Les jardins ainsi entretenus devraient profiter aux 107 000 futurs habitants de la ville de Tunis Bay. La réalisation de ce projet immobilier coûtera en tout 1 milliard de dinars tunisiens (321,7 millions d’euros) pour la construction des infrastructures et jusqu’à 7 milliards de dinars (2,27 milliards d’euros) « en capitalisation ».
Jean Marie Takouleu