Alors que la pollution plastique bat son plein en Tunisie, plusieurs entreprises spécialisées dans la production de sacs plastiques sont à l’arrêt en raison d’une nouvelle décision du gouvernement. Depuis le 1er septembre 2022, sept catégories d’emballages plastiques sont interdites de production dans le pays d’Afrique du Nord. Il s’agit des sacs en plastique à usage unique, d’emballages primaires dont l’épaisseur est supérieure à 15 microns, de sacs en plastique oxodégradables ou oxofragmentables, ainsi que de sacs portant la mention « sac biodégradable » dont les essais et analyses montrent qu’ils ne répondent pas aux exigences de biodégradation.
La préservation de l’environnement
La nouvelle mesure concerne également les sacs en plastique qui comprennent dans leur composition chimique une concentration totale en métaux lourds supérieure à 100 ppm (polypropylene multifilament), les emballages destinés à entrer en contact avec les denrées alimentaires et les sacs en plastique ne portant pas le marquage apposé par leurs producteurs et les importateurs.
À travers cette démarche, le gouvernement tunisien veut en finir avec la pollution plastique, particulièrement constatée dans les espaces touristiques, notamment les plages. En juillet 2022, le pays a interdit de baignade les plages de Rades, Ezzahra et Hammam-Lif située dans la banlieue sud de la capitale Tunis. Dans le gouvernorat de Bizerte, les plages concernées sont celles de Baali à Menzel Jmil et de Sidi Al Hachani à Menzel Abderrahmane. Quant au gouvernorat de Nabeul, l’interdiction de baignade concerne les plages de Dar Chaâbane et d’Oued Al Hajjaar à Kelibia situées près du pôle technologique de Soliman.
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Cette décision faisait suite à une enquête du ministère tunisien de la Santé qui qualifie 21 plages de « plages impropres à la baignade ». Outre la préservation de la biodiversité terrestre et aquatique, l’interdiction de la production des sacs plastiques permettra à la Tunisie de réaliser des économies. Selon un rapport du Fonds mondial pour la nature (WWF) publié en 2019, environ 20 millions d’euros sont perdus chaque année dans la lutte contre la pollution plastique.
Inès Magoum