Suez signe un partenariat avec l’Office national de l’assainissement (Onas) de la Tunisie en vue de la gestion déléguée du service public de l’assainissement liquide des gouvernorats de Sfax, Gabès, Médenine et Tataouine. Le géant français de l’environnement assurera ce service pendant 10 ans.
En Tunisie, l’expertise du groupe français Suez est requise en matière de gestion de l’assainissement liquide. Le géant de l’environnement vient de signer un accord de concession avec l’Office national de l’assainissement (Onas) de la Tunisie. Le partenariat porte sur la gestion du service public de l’assainissement liquide et collectif des gouvernorats de Sfax, Gabès, Médenine et Tataouine, dont la population globale est estimée à 960 000 habitants. « Ce contrat témoigne de la confiance accordée par les autorités tunisiennes à Suez. Le groupe souhaite accompagner la Tunisie dans ce projet structurant qui fera du pays une référence en matière de gestion de l’assainissement sur le continent africain », déclare Sabrina Soussan, la PDG de Suez.
Le groupe collaborera avec Segor, le groupe Scet (Services Conseil Expertises et Territoires) et la Banque internationale arabe de Tunisie (Biat) dans le cadre de cette concession. Segor et Scet détiennent 12 % des parts de ce consortium, la Biat 8% et Suez les 80% restants. Ainsi, pendant 10 ans, Suez assurera l’exploitation et la maintenance de 14 stations d’épuration, 106 stations de pompage d’affluents et 1 900 km de réseau d’assainissement répartis entre Sfax, Gabès, Médenine et Tataouine. Des installations, dont la capacité de traitement s’élève à 39 millions de m3 par an, indique Suez.
Un contrat de 200 millions d’euros
Le contrat prévoit également la réhabilitation des stations de traitement des eaux usées existantes, ainsi que la réalisation de travaux complémentaires qui permettront la réutilisation des eaux usées pour l’agriculture, grâce à l’emploi de procédés tertiaires de traitement de l’eau tels que les Ultraviolets (UV) et l’élimination du phosphore. Outre la réduction de la pollution des milieux aquatiques, l’enjeu pour le gouvernement tunisien est de renforcer la résilience des agriculteurs face au stress hydrique, une manifestation de la sécheresse.
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Suez et ses partenaires mettront aussi en place un instrument d’évaluation de la performance de la responsabilité sociétale et environnementale du contrat sous la forme d’un système de gestion environnementale et sociale (SGES). Celui-ci intégrera les normes environnementales en vigueur en Tunisie, en cohérence avec les principes en la matière de la Banque mondiale. L’institution financière de Bretton Woods fournira justement une part des 200 millions d’euros qui seront nécessaires dans le cadre du nouveau contrat avec Suez et ses partenaires en Tunisie.
Selon Suez, le financement du groupe de la Banque mondiale servira pour les travaux de réhabilitation et d’extension des installations d’assainissement liquide. Le financement de l’exploitation et la maintenance de ces installations sera quant à lui assuré par l’État tunisien.
Inès Magoum