Le projet éolien de Sidi Mansour entre dans sa phase de construction. Il arrive à cette étape après un accord de financement signé récemment entre le porteur du projet UPC Renewables (UPC) et Climate Fund Managers (CFM), un gestionnaire de fonds d’investissement climatique. Selon UPC, Climate Fund Mangers participe au projet en tant que co-développeur, sponsor, conseiller financier et conseiller E&S (environnement et social), par le biais de son mécanisme de financement du développement et de la construction, Climate Investor One (CI1).
Destiné à l’Afrique, l’Asie du Sud et du Sud-Est, et l’Amérique latine, le CI1 est financé dans le cadre d’un partenariat avec Société néerlandaise de financement du développement (FMO) et la société d’investissement Sanlam InfraWorks. Le véhicule d’investissement est également soutenu par l’Union européenne (UE), le ministère des Affaires étrangères des Pays-Bas, le Fonds nordique de développement (NDF) et le programme Power Africa lancé par l’ancien président américain Barack Obama et est géré par l’Agence des États-Unis pour le développement international (Usaid).
Un parc éolien de 30 MW
Le projet éolien de Sidi Mansour nécessitera en tout un investissement de 40 millions de dollars. Les questions financières étant réglées, la construction des éoliennes peut commencer. « Nous pouvons commencer la construction du parc éolien de Sidi Mansour en 2020, ce qui contribuera à stimuler l’économie tunisienne, à créer des emplois locaux et à mettre en place un plan social pour les communautés locales tout en respectant les directives internationales en matière de protection de l’environnement », affirme Brian Caffyn, le président du groupe UPC.
L’entreprise indique que son équipe locale s’occupera de la titrisation des terres, des permis, de la connexion au réseau, de l’évaluation des ressources éoliennes et des contrats d’ingénierie, et d’approvisionnement. Le parc éolien affichera une capacité de 30 MW. L’électricité produite par l’installation sera vendue à la Société tunisienne d’électricité et du gaz (Steg), selon les termes d’un contrat d’achat d’électricité (CAE) signé en 2019.
UPC estime que son projet éolien permettra la création de 100 emplois. Une fois opérationnel, le parc éolien permettra d’éviter les émissions de 56 645 tonnes de CO2. Le producteur indépendant d’électricité (IPP) inscrit son projet dans le cadre du Plan solaire tunisien, dont l’objectif est de faire passer la part des énergies renouvelables dans le mix électrique de 3 à 30 % d’ici à 2030.
Jean Marie Takouleu