Un nouveau projet d’assainissement est en cours d’exécution en Tunisie. Le projet est initié par le gouvernement tunisien qui l’a baptisé « Projet d’amélioration de l’environnement des eaux dans les villes locales ». L’Office national de l’assainissement (Onas) a lancé les travaux le 15 avril 2022.
Le projet est mis en œuvre dans les gouvernorats de Béja, Jendouba, Siliana, Le Kef, Bizerte, Zaghouan, Sidi Bouzid, Kasserine, Kébili et de Sfax. L’objectif du gouvernement tunisien est d’améliorer les conditions de vie des populations, impactées par la pollution.
Le financement de la Jica
En effet, les effluents présentent un risque sanitaire direct de par la présence d’organismes pathogènes, comme des bactéries, les virus et les parasites. Ainsi, le projet prévoit la modernisation et l’extension des capacités de cinq stations d’épuration dans les gouvernorats de Tabarka, Béja, Jendouba, Medjez El Bab et Siliana. Les eaux usées traitées dans ces usines sont renvoyées dans la nature.
L’Onas s’occupera également de la réhabilitation et de l’extension de 662,4 km de conduites, ainsi que de 43 stations de pompage dans les 10 gouvernorats concernés. L’entreprise publique se dotera également d’équipements d’exploitation et de maintenance des installations d’assainissement. Outre la préservation de l’environnement, la mise en œuvre de ce projet permettra au gouvernement tunisien de faire des économies. Selon le Centre international des hautes études agronomiques méditerranéennes (Ciheam), l’économie tunisienne perd environ 20 millions de dollars par an dans des projets de lutte contre la pollution.
Avec le budget de 239 millions de dinars tunisiens (environ 73,6 millions d’euros), l’Onas, espère couvrir l’ensemble des travaux du « Projet d’amélioration de l’environnement des eaux dans les villes locales ». Un accord de prêt a été signé le 21 juin 2013 entre le gouvernement tunisien et l’Agence japonaise de coopération internationale (Jica) pour le financement de ce projet.
Inès Magoum