Selon la Banque mondiale, un habitant du Sénégal produit 190 kg de déchets par an, tandis que la ville de Cotonou au Bénin en génère 700 tonnes par jour. Ce sont ces chiffres qui ont inspiré la Banque ouest-africaine de développement (BOAD) au lancement du Projet régional d’appui à la gestion durable des déchets et de réduction des émissions de polluants organiques persistants non intentionnels (Upop).
L’initiative sera financée à hauteur de 73,2 milliards de francs CFA (plus de 111 millions d’euros) via une facilité du Fonds mondial pour l’environnement (FEM). Le programme permettra la mise en place de nouvelles installations de traitement des déchets solides dans les six pays membres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa).
Prévu pour une durée de cinq ans, l’Upop sera mis en œuvre dans les villes de Parakou au Benin, Ouagadougou au Burkina Faso, Bamako au Mali, Niamey au Niger, Thiès au Sénégal et Lomé au Togo. Ces municipalités assureront le suivi du projet sous la coordination du vice-président de la BOAD, Braima Luis Soares Cassama et son commissaire en charge du Département de l’Agriculture, des Ressources en eau et de l’Environnement (Daren), Kako Nubukpo.
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« Les villes d’Afrique de l’Ouest produisent environ 30 000 tonnes de déchets ménagers au quotidien et dont la moitié est mal gérée. Il s’agira donc de mettre en place un mécanisme solide de gestion des déchets en tenant compte de la collecte, l’évacuation, le tri, le recyclage, la valorisation et le traitement final », explique Ibrahim Sow, le coordinateur régional du FEM. À terme, l’initiative contribuera également à la promotion des changements comportementaux en matière de préservation de l’environnement dans l’espace communautaire de l’Uemoa.
Benoit-Ivan Wansi