Lors des réunions de printemps de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international (FMI) qui vient de s’achever à Washington, un partenariat a été lancé pour l’électrification de 300 millions d’Africains au cours des six prochaines années. C’est en tout cas le pari fait de la Banque africaine de développement (BAD) et de la Banque mondiale.
Alors que 600 millions d’Africains n’ont pas encore accès à l’électricité, une nouvelle initiative pourrait changer la donne sur le continent africain au cours des six prochaines années. Il s’agit d’un partenariat inédit signé récemment entre la Banque africaine de développement (BAD) et la Banque mondiale. C’était à Washington aux États-Unis d’Amérique, à l’occasion des réunions de printemps de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international (FMI).
Electricity access is a human right and crucial for development. @WorldBank Group and @AfDB_Group aim to give power to 300M Africans by 2030.
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— World Bank (@WorldBank) April 22, 2024
Dans le cadre du nouveau partenariat pour l’électrification en Afrique, la Banque mondiale s’engage à financer 30 milliards de dollars pour toucher au moins 250 millions d’Africains d’ici à 2030. Annonçant ce partenariat le 17 avril 2024 devant les responsables d’autres banques multilatérales de développement (BMD) présents dans la capitale américaine, Ajay Banga, le président du groupe de la Banque mondiale a rappelé que « l’accès à l’électricité est le fondement de tout développement. C’est un ingrédient critique pour la croissance économique et essentiel pour la création d’emplois à grande échelle. Notre aspiration ne se réalisera qu’avec des partenariats et de l’ambition ».
Le financement du secteur public
Et d’ajouter que « nous aurons besoin de l’action politique des gouvernements, du financement des banques multilatérales de développement et de l’investissement du secteur privé pour y parvenir ». Les fonds annoncés seront investis dans le secteur public par le truchement de l’Association internationale de développement (IDA), le bras concessionnel de la Banque mondiale pour les pays à faible revenu.
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La Banque mondiale estime que les 30 milliards de dollars mobilisés pour le secteur public catalyseront des investissements privés de 9 milliards de dollars, principalement dans les énergies renouvelables connectées au réseau. Pour sa part, la BAD mobilisera les ressources nécessaires pour l’électrification de 50 millions d’Africains d’ici à 2030. Ensemble, les deux banques promettent de soutenir l’électrification de 300 millions de personnes au cours des six prochaines années.
Les deux BMD ont déjà cofinancé plusieurs initiatives d’électrification à travers l’Afrique. La Banque mondiale et la BAD ont par exemple mobilisé 550 millions de dollars en 2018 pour le Projet d’électrification du Nigeria (NEP) qui porte essentiellement sur le déploiement de systèmes solaires hors réseau dans les zones rurales du Nigeria.
Jean Marie Takouleu