Suez, le géant mondial de l’environnement valorisera les déchets organiques du groupe marocain Azura à Agadir et à Dakhla. Il s’agit d’un nouveau pas dans le développement d’une agriculture circulaire au Maroc.
Suez gagne un nouveau marché au Maroc. Le géant mondial de l’eau et des déchets renforce son partenariat avec le groupe marocain Azura à travers deux nouveaux contrats de 6 ans chacun. Ils portent sur la valorisation des déchets agricoles d’Azura à Agadir dans l’ouest du Maroc et à Dakhla au Sahara occidental.
Dans le cadre de ce contrat, Suez Maroc mettra en place deux plateformes capables de prendre en charge 116 000 tonnes de déchets organiques par an. Ces résidus permettront de produire 42 000 tonnes de compost et 43 000 tonnes de combustible solide de récupération (CSR) semi-fini. Le CSR peut être utilisé pour une combustion optimale dans les fours industriels. Ces produits sont utilisés pour produire de l’électricité, de la chaleur (en cimenterie par exemple), de la vapeur, éventuellement en cogénération.
Dans un contexte de stress hydrique, une solution pour la restauration des sols
Pour Suez, « face au stress hydrique, le compost en tant qu’amendement organique présente une alternative pour augmenter la rétention de l’eau et améliorer la qualité des sols. Il permet également de répondre aux enjeux climatiques en réintégrant du carbone dans le sol ». Le compost produit sera commercialisé par un acteur local auprès des producteurs agricoles de la région.
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Ce nouveau contrat « témoigne de la capacité des équipes de Suez à proposer en continu à ses clients des solutions résilientes et innovantes, différenciantes et à forte valeur ajoutée, afin de réduire l’impact environnemental de leurs activités », explique Benjamin Vauthier, le directeur général de Suez au Maroc. Le groupe Azura estime que la mise en place prochaine par Suez, de deux plateformes de compostage permettra de diminuer son empreinte carbone d’environ 16 000 de tonnes équivalent CO2 chaque année.
Le partenariat entre Suez et Azura contribue ainsi au développement d’une agriculture circulaire au Maroc. Selon les projections, les gisements régionaux de déchets agricoles et agro-industriels devraient augmenter d’ici à 2030, avec des quantités estimées à environ 3 millions de tonnes par an pour les déchets d’élevage, 4 000 à 5 000 tonnes par an pour les déchets agro-industriels, et 46 000 tonnes par an pour les résidus de culture, selon la banque Crédit Agricole du Maroc (CAM).
Jean Marie Takouleu