Alors que le coût d’achat d’un véhicule électrique frôle parfois les 170 000 euros en fonction des charges de production et du modèle, le constructeur automobile allemand Volkswagen annonce la fabrication et la commercialisation d’un nouveau modèle à 20 000 euros d’ici à 2025. Objectif, démocratiser l’électromobilité à l'échelle mondiale. Mais ce prix est-il vraiment bas par rapport aux autres marques et accessible pour les Africains ?
Malgré quelques arguments contradictoires sur sa portée écologique, l’électromobilité est un grand allié pour la transition vers un transport peu polluant. Seulement, le coût d’acquisition des véhicules électriques reste encore problématique, car les prix des constructeurs automobiles, variant selon les marques, ne sont toujours pas accessibles à tous.
La fourchette de prix d’entrée de gamme des voitures électriques sur le marché de l’automobile mondial est entre 25 000 euros et 35 000 euros pour les citadines (25 250 euros pour la Renault Twingo E-Tech) et 40 000 euros à 50 000 euros respectivement pour les SUV et les berlines, selon l’énergéticien français Engie. Sachant que ces montants peuvent encore grimper s’il s’agit de modèles de luxes tels que la Mercedes EQS dont le prix d’entrée en gamme frôle les 167 000 euros (plus cher que la Tesla Model X Plaid de 114 000 euros).
L’avant-gardisme commercial de Volkswagen
Avec ces tarifs élevés, on comprend mieux pourquoi la mobilité électrique est la seule affaire des Européens et des Américains pour le moment. Car, en Afrique et en Asie où le pouvoir d’achat est faible, la priorité des dépenses des ménages est ailleurs malgré la volonté de rouler au « tout-électrique ». Une situation que Volkswagen souhaite changer. Le groupe automobile allemand dont la « e-up ! » électrique vaut actuellement 27 400 € annonce qu’il proposera des modèles à bas prix d’ici à 2027.
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L’entreprise allemande commencera par la fabrication et la mise en circulation d’une voiture à 20 000 euros. Une mission pas si simple à réaliser puisqu’elle devra impérativement réduire ses coûts de production, notamment des batteries tout en renforçant l’efficacité énergétique dans ses usines. Même si ce pari est relevé, l’autre défi sera les infrastructures de recharges (bornes et stations) pour les véhicules électriques qui n’existent pas encore dans la plupart des pays africains. À noter que l’initiative de Volkswagen est une réponse aux mesures visant l’interdiction de circulation des véhicules thermiques d’ici à 2035 au sein de l’Union européenne (UE).
Benoit-Ivan Wansi