La filiale zambienne du groupe télécom indien Airtel s’appuiera sur le savoir-faire de l’électronicien suédois Ericsson pour collecter et recycler durablement les déchets électroniques en Zambie. C’est l’objet du partenariat que viennent de signer les deux groupes dans le cadre de leurs programmes respectifs de responsabilité environnementale.
Le fabricant de téléphones Ericsson va mettre son programme mondial de recyclage d’appareils électroniques hors d’usage au service d’Airtel Zambie et de ses abonnés. Les deux géants de la téléphonie mobile ont signé un partenariat à cet effet. Dans ce partenariat, l’objectif visé par l’opérateur de télécommunication Airtel est d’assumer ses responsabilités sociales et environnementales en Zambie. « Nous collaborons avec Ericsson dans la gestion des déchets électroniques non seulement pour évacuer les déchets, mais aussi pour sensibiliser le grand public et toutes les parties prenantes clés à l’importance d’une élimination appropriée des déchets électroniques dans le pays », explique Apoorva Mehrotra, le directeur général d’Airtel Zambie.
Pour la plupart des cas, lorsqu’un abonné s’offre un nouveau téléphone, il jette l’ancien. Mais, en l’absence d’un lieu adéquat pour recevoir ces déchets, ce sont donc des milliers de kilogrammes de déches informatiques qui finissent dans la nature. Ainsi, la collaboration entre Ericsson et Airtel Zambie couvrira la collecte, la mise hors service, le transport, le stockage et le recyclage des technologies obsolètes. « Notre mission consiste à minimiser l’impact environnemental négatif de nos propres activités et produits en exploitation, tout en fournissant des solutions pour permettre une économie à faible émission de carbone » affirme Todd Ashton, vice-président et directeur d’Ericsson Afrique de l’Est et australe.
Plus de 2,9 millions de tonnes de déchets électroniques générés en Afrique en 2019
L’initiative annoncée par Airtel et Ericsson en Zambie intervient à un moment opportun dans ce pays d’Afrique de l’Est, qui comme beaucoup d’autres pays du continent, ne dispose pas d’un mécanisme de collecte et de traitement des déchets d’équipements électriques et électroniques (D3E). Selon l’étude baptisée Global E-waste Monitor 2020, publiée le 03 juillet 2020 par le Global E-waste Statistics Partnership, seuls 13 pays africains sur les 43 analysés détiennent une politique nationale de régulation et de gestion des D3E, et pourtant le continent en a généré près de 2,9 millions de tonnes en 2019.
C’est pour faire face au défi des D3E que le groupe Ericsson propose son programme de recyclage de déchets électroniques à tous ses clients à travers le monde. C’était déjà le cas avec l’opérateur sud-africain de téléphonie mobile MTN en 2015 au Bénin et en 2017 au Cameroun. Les campagnes lancées par ces derniers avaient permis de collecter et de recycler des cargaisons respectives de 20 et de 53 tonnes d’appareils électroniques hors d’usage.
Boris Ngounou