Les premiers résultats de la septième session de la Conférence internationale de Tokyo sur le développement en Afrique (TICAD 7) sont tombés. Et la nouvelle vient de la délégation zambienne présente à Yokohama au Japon pour ce sommet organisé par le gouvernement japonais. L’entreprise nippone Toyota Tsusho et la société égyptienne Elsewedy Electric viennent de signer un accord avec les autorités zambiennes pour la construction de deux centrales solaires photovoltaïques.
Les installations seront situées dans les villes de Sesheke et Mungo, toutes deux situées à l’ouest du pays. Les deux centrales solaires qui disposeront d’un moyen de stockage par batterie fourniront en tout 100 MW au réseau électrique national de la Zambie. Le président de la République Edgar Lungu a souhaité que les installations commencent à alimenter les populations d’ici 2021.
Une invitation à accélérer le projet des deux entreprises. Car le gouvernement zambien pourrait compter sur le financement de Japan International Cooperation Bank (JBIC). Et le projet est crucial pour la Zambie qui est engagée dans une politique visant à diversifier ses sources d’approvisionnement en électricité. Cet engagement est consécutif au défi climatique auquel fait face l’Afrique de l’Est et l’Afrique australe : la sécheresse. Ce phénomène accentue la saison sèche, occasionnant la baisse du débit des cours d’eau qui servent à produire de l’électricité.
Une alternative viable
Preuve que la situation est critique : le gouvernement de la Zambie veut pomper l’eau du fleuve Congo en Afrique centrale pour renflouer le barrage de Kariba sur le fleuve Zambèze. Ce barrage alimente une centrale hydroélectrique qui dispose d’une capacité de 1 319 MW. Selon Arthur Chapman, un membre de l’Institut for Futures Research, de l’université de Stellenbosch, ce projet n’est pas viable à cause de la distance de 100 km qui sépare les deux fleuves. De plus, le Zambèze est plus élevé que le fleuve Congo…
Alors, d’autres sources d’électricité pourraient permettre au pays d’amortir le choc. C’est la raison pour laquelle de nombreux projets sont en cours de développement dans ce pays d’Afrique de l’est. C’est le cas d’un projet hybride qui combinera le solaire, l’éolien et le stockage par batterie pour fournir 150 MW au réseau. Il est développé par la filiale zambienne d’Upepo Energy Partners, un producteur indépendant d’électricité (IPP).
Jean Marie Takouleu