Financé par le Royaume-Uni, l’investisseur Prospero s’est associé à Kalahari GeoEnergy pour la mise en œuvre d’un projet portant sur le développement d’applications directes de la chaleur géothermique en Zambie. Le premier projet mis en œuvre dans le cadre de ce partenariat porte sur la mise en place de fermes aquacoles.
La Zambie fait un pas de plus vers l’exploitation de son potentiel géothermique. Outre la production d’électricité, l’entreprise zambienne Kalahari GeoEnergy veut diversifier les usages de la chaleur naturelle du sous-sol. La société basée à Lusaka a signé un partenariat avec Prospero. Cette collaboration s’ouvre sur la mise en place d’un complexe aquacole chauffé par la géothermie.
Le projet a fait l’objet récemment d’une étude de pré-faisabilité qui a conclu à la possibilité de l’utilisation directe de la chaleur géothermique pour la production de poissons et d’alevins, l’aquaponie (un système qui unit la culture de plante et l’élevage de poissons, Ndlr), le séchage et le traitement des cultures, et la production de poulets. Les deux partenaires se concentrent d’abord sur l’aquaculture, l’objectif étant de contribuer à la réduction des importations de poisson en Zambie.
Réduire les importations de poisson de Chine et d’Inde
Selon le rapport 2017 du Département de la pêche, en 2016, les importations de poisson en Zambie ont été estimées à 126 345 tonnes métriques, contre 77 199 tonnes métriques enregistrées en 2015. Ce poisson est importé de Chine et d’Inde. Pourtant, selon Prospero, l’aquaculture est désigné comme un secteur prioritaire pour l’investissement afin de répondre au déficit de la consommation intérieure et également de profiter des opportunités d’exportation vers d’autre pays d’Afrique de l’Est et australe.
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La chaleur permettra de garantir des températures adéquates dans les fermes aquacoles. La vapeur sera produite à partir des puits géothermiques autour de la rivière Bweengwa. Cette zone de ressources géothermiques couvre la partie sud du parc national de Lochinvar. La vapeur sera donc transférée sur le site du projet dans la localité de Monze, dans la province du Sud.
« L’utilisation de l’énergie géothermique pour les applications agricoles a la possibilité de contribuer à la création d’emplois, d’améliorer l’accès à l’énergie et de diversifier les activités économiques dans les zones rurales », souligne Prospero. Son partenaire Kalahari GeoEnergy prévoit d’utiliser une partie de la chaleur obtenue sur le site Bweengwa pour produire de l’électricité, grâce à un projet pilote qui permettra l’installation d’une centrale à vapeur de 15 MWe.
Jean Marie Takouleu
