La Banque mondiale accorde un prêt de 100 millions de dollars au gouvernement zambien. Le financement est destiné à soutenir la stratégie de diversification de l’économie zambienne à travers le développement d’un tourisme durable, « résilient et transformationnel ».
Alors que les ressources naturelles représentent 40 % de la richesse nationale de la Zambie, le gouvernement de ce pays d’Afrique de l’Est veut diversifier son économie afin de mieux affronter les chocs extérieurs. Dans le cadre de cette politique, Lusaka vient d’obtenir un prêt de 100 millions de dollars de la Banque mondiale. Le financement soutiendra le développement d’un tourisme durable, « résilient et transformationnel ».
La Zambie dispose d’énormes potentialités en matière de développement du tourisme durable. Le pays abrite par exemple le parc national des plaines de Liuwa. Située dans la province Occidental, cette zone qui s’étend sur plus de 3 300 km2 est gérée par l’organisation de conservation African Parks. Un recensement aérien effectué en 2020 a révélé une augmentation constante parmi les principales espèces d’ongulés du parc, soit 31 956 gnous, 4 160 zèbres des plaines et 2 200 cobes de Lechwe rouges.
Un potentiel touristique sous-exploité
Selon African Parks, cette plaine est le terrain de la deuxième plus grande migration de gnous du continent (après le parc national du Serengeti en Tanzanie), et constitue un fief pour les hyènes, les guépards et les lions ainsi qu’une importante zone ornithologique. Une telle richesse pourrait attirer de nombreux touristes. C’est la raison pour laquelle le gouvernement zambien s’appuiera sur le financement de la Banque mondiale pour améliorer les voies d’accès de ses réserves de biodiversité.
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Ce crédit permettra aussi le développement de l’écotourisme autour de la source du Zambèze dans le nord-ouest de la Zambie, ou encore baie de Kasaba au bord du lac Tanganyika dans le nord du pays. Selon la Banque mondiale, les principaux bénéficiaires du projet de développement du « tourisme vert, résilient et transformationnel » sont les communautés locales, les entreprises communautaires basées sur la nature et les entités du secteur privé.
À l’en croire, « les entités dirigées par des femmes seront aidées par des services de conseil aux entreprises, y compris l’accès au financement, afin de bénéficier équitablement du projet ». Il vise également le renforcement de la capacité institutionnelle des ministères participants par le biais de divers activités et programmes de renforcement des capacités.
Jean Marie Takouleu