L’entreprise de Kalahari GeoEnergy précise le potentiel du site géothermique situé autour de la rivière Bweengwa à l’ouest de Lusaka, la capitale de la Zambie. La société, qui poursuit les forages, pourrait y implanter une centrale géothermique d’ici peu.
C’est une nouvelle qui devrait réjouir les autorités zambiennes, engagées dans une politique visant à diversifier le mix électrique du pays largement dominé par l’hydroélectricité. L’entreprise Kalahari GeoEnergy publie quelques résultats de ses travaux d’exploration autour de la rivière Bweengwa, située à l’ouest de Lusaka, la capitale de la Zambie.
Au cours des mois passés, Kalahari GeoEnergy a effectué des forages qui ont permis de découvrir deux réservoirs. Couvrant une superficie de 1 km2, la plus vaste est un aquifère « peu profond » (plus de 200 m) qui est relié à une zone plus profonde dans le Karoo inférieur, une séquence de roches sédimentaires (grès) qu’on retrouve au Botswana, en Zambie, au Zimbabwe et au Mozambique. « On pense que l’ensemble du système est très probablement alimenté par une seule source dans la fosse de Kafue », explique Kalahari GeoEnergy. L’entreprise estime que le site peut effectivement accueillir une centrale géothermique.
Une centrale géothermique de 15 MWe
« La Zambie possède à la fois le cadre géologique nécessaire à la géothermie et un passé riche d’efforts pour exploiter cette énergie. Le pays compte plus de 80 sources thermales situées dans des systèmes de failles dans les roches du socle protérozoïque et associées en grande partie aux bassins de l’ère Karoo (Permien) et aussi aux structures plus récentes du rift est-africain », indique Kalahari GeoEnergy.
Dans l’immédiat, l’entreprise se concentre sur le site géothermique situé autour de la rivière Bweengwa où elle compte implanter une centrale géothermique de 15 MWe. Kalahari GeoEnergy commencera par un projet pilote qui aboutira à la construction d’une petite centrale à vapeur capable de produire 250 kWe. Cette installation sera construite dans les 10 prochains mois. La petite centrale permettra le renforcement des capacités au sein de Kalahari GeoEnergy, ainsi que l’ensemble des parties prenantes au projet.
Pour construire la grande centrale de 15 MWe, l’entreprise affirme disposer des permis, des fonds et des entrepreneurs nécessaires. Elle est prête à forer trois autres puits étroits de délimitation des ressources dans le cadre d’un programme conçu pour tester à la fois les zones peu profondes et les zones plus profondes.
« En cas de succès, ces tests seront suivis d’une étude de faisabilité technique et économique financée par l’USTDA (Agence américaine pour le commerce et le développement) pour la production potentielle d’électricité sur le site, alimentée par les ressources des réservoirs peu profonds et profonds. Le programme a été conçu et sera supervisé par les conseillers de la société ainsi que le groupe géothermique Geologica », explique Kalahari GeoEnergy.
Jean Marie Takouleu