Un accord a été signé récemment entre les autorités zambiennes et la branche locale du Fonds mondial pour la nature (WWF). Cette collaboration vise le développement des énergies renouvelables dont la Zambie a besoin pour l’électrification de sa population et son développement économique.
Avec une population estimée à plus de 17 millions d’habitants (2018), la Zambie a plus que jamais besoin d’électricité pour alimenter les ménages et poursuivre son développement économique. C’est dans cette optique que le gouvernement a décidé de travailler avec la branche locale du Fonds mondial pour la nature (WWF), une organisation internationale de protection de l’environnement. Le but de cette collaboration est le développement des énergies renouvelables en Zambie.
Sur ce point précis, les deux parties ont la même vision. Le gouvernement zambien est mobilisé depuis plusieurs années dans le développement des projets d’énergies renouvelables pour diversifier son mix électrique largement dominé par l’énergie hydraulique. Cette source d’énergie verte est très dépendante des changements de saisons qui alternent entre les périodes de fortes pluies et la sécheresse. Pendant la saison sèche, les débits des cours d’eau chutent, impactant le fonctionnement des centrales hydroélectriques.
Selon Nachilala Nkombo, la directrice de WWF Zambie, il est urgent que toutes les parties prenantes déploient des efforts concertés pour soutenir la diversification et le développement de sources d’énergies renouvelables non hydrauliques qui résistent au climat. L’accord que son organisation vient de signer avec le gouvernement zambien contribuera à l’organisation d’un forum sur les énergies renouvelables en 2021. Objectif, attirer des investissements, renforcer les capacités, ainsi que la mise en œuvre des programmes de sensibilisation des communautés locales.
Outre la production hydroélectrique, la Zambie développe sa capacité installée d’énergie solaire avec de nombreux projets en cours ; développés par les producteurs indépendants d’électricité (IPP). C’est le cas de l’égyptien Elsewedy Electric, et le japonais Toyota Tsusho. Les deux entreprises veulent produire 100 MWc d’électricité à partir de deux centrales solaires photovoltaïques qui seront installées près des villes de Sesheke et Mungo, toutes deux situées à l’ouest du pays. Plusieurs autres projets solaire, hydroélectrique, éolien et même géothermique sont en développement dans ce pays d’Afrique de l’Est.
Jean Marie Takouleu
