Le Zimbabwe est confronté à une sécheresse persistante. La principale conséquence est la baisse des débits des cours d’eau avec un impact direct sur le niveau de remplissage des barrages, ainsi que l’approvisionnement en eau pour la consommation et l’irrigation. Face au stress hydrique, le gouvernement zimbabwéen mise sur les ressources en eau souterraine et vise la réalisation de 35 000 forages d’ici à 2025.
Chaque village des 35 000 habitants disposera d’un forage. Les installations seront réalisées par l’Autorité nationale de l’eau du Zimbabwe (Zinwa). L’eau douce sera utilisée pour l’irrigation des plantations de fruits, de légumes, etc. « Notre objectif est de couvrir 350 000 hectares de terres par l’irrigation, la réhabilitation et l’entretien des structures existantes améliorant les rendements agricoles », explique Marjorie Munyonga, la responsable de la communication et du marketing de Zinwa. Les futurs forages fourniront également de l’eau pour le bétail et la consommation domestique.
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L’organisme public zimbabwéen déploiera le projet hydraulique en plusieurs phases. Dans sa première phase, les forages permettront de fournir de l’eau pour l’irrigation de 500 000 plants dans plusieurs villages du pays d’Afrique de l’Est. Cette étape du projet s’achèvera avant fin décembre 2021 pour un coût total de plus de 119 millions de dollars américains. Au moins sept pépinières « ultramodernes » seront également aménagées.
La rationalisation de la ressource disponible
Les détails concernent les autres phases du projet seront déroulés au fur et à mesure de l’avancement des travaux, indiquent les autorités zimbabwéennes. À terme, le projet permettra de valoriser le potentiel socio-économique des communautés rurales et créer des opportunités pour les industries en amont et en aval du secteur horticole. Pour atteindre ces objectifs, une utilisation rationnelle des ressources souterraines disponibles est aussi nécessaire. Par exemple, privilégier l’irrigation au goutte-à-goutte. Ce système verse l’eau très précisément sur la culture, ce qui entraîne un rendement optimal. Ce procédé permet d’économiser de l’eau, contrairement à l’irrigation par inondation ou par submersion. Des pistes à explorer pour éviter l’épuisement des ressources.
Inès Magoum