La survie des éléphants et de la faune sauvage en général, est menacée au Zimbabwe. Les animaux du parc national de Hwange, le plus grand du Zimbabwe sont en train de migrer massivement vers le Botswana voisin à cause de la sécheresse. L’Autorité de gestion des parcs et de la faune sauvage (ZimParks) de ce pays d’Afrique de l’Est est préoccupée par la situation. «Je ne peux pas donner le nombre précis d’éléphants qui se sont déplacés, c’est peut-être des centaines ou des milliers. Mais en tout cas, ils sont nombreux », déplore Tinashe Farawo, le porte-parole de Zimparks.
Le parc de Hwange, situé à l’ouest et d’une superficie de quelque 14 600 km², abrite normalement 50 000 éléphants. La migration de sa faune vers le Botswana n’est pas un phénomène nouveau mais elle se distingue cette année par sa précocité, selon le porte-parole de ZimParks. « Les points d’eau naturels se sont asséchés plus tôt cette année qu’à l’accoutumée à cause d’un manque de précipitations », explique-t-il.
Le risque de conflit homme – faune
Le Zimbabwe compte environ 100 000 éléphants, soit près du double de la capacité de ses parcs, selon les défenseurs de l’environnement. Mais avec la migration climatique de sa faune sauvage, ce sera au pays de destination de faire face aux problèmes de surpopulation d’éléphants. Ce d’autant plus que le Botswana abrite déjà la plus grande population d’éléphants au monde, avec 130 000 spécimens.
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«Davantage d’animaux vont envahir les communautés, et les points d’eau seront discutés entre les paysans et eux», craint le porte-parole de Zimparks. Selon le gouvernement zimbabwéen, au moins 60 personnes ont été tuées en 2022 par des éléphants. Cela se comprend quand on sait que les bruits liés à l’extraction dans les mines de charbon notamment autour du parc national de Hwange font fuir les pachydermes vers les plantations des riverains. Ce qui accentue évidemment le conflit Homme-faune et le braconnage.
Boris Ngounou