Les populations du Zimbabwe, estimées cette année à un peu plus de 16 millions d’habitants, verront bientôt une augmentation de leur taux d’électrification, actuellement situé à 40,46 % selon le dernier rapport du Forum économique mondial (WEF). C’est la conséquence d’un accord économique signé lundi 14 mai 2018 entre Andong Liu, président de l’entreprise chinoise de sidérurgie Sinosteel, et le Zimbabwe, représenté au plus haut sommet, par son nouveau président, Emmerson Mnangagwa. Le pays verra la construction d’une nouvelle centrale hydroélectrique d’une capacité de 400 MW. Elle sera alimentée à partir de méthane provenant de gisements houillers. « Nous continuerons d’œuvrer pour faciliter l’afflux d’investissements et le climat des affaires. », a déclaré le président de la République à cette occasion.
Réduction de la dépendance en énergie électrique
Bien que le milliard de dollars qui sera investi par l’entreprise chinoise soit également dédié au financement d’un projet minier, à savoir la production de ferrochrome (un composé de fer et de chrome, NDLR), cette nouvelle centrale hydroélectrique s’inscrit dans le cadre d’une dynamique d’encrage du Zimbabwe dans le développement de son potentiel électrique. En janvier dernier, le pays a mobilisé 116 millions de dollars pour le financement national de la centrale thermique de Hwange. Le projet d’extension de la centrale de Hwange qui a déjà une capacité de 920 MW permettra d’ajouter 600 MW supplémentaires répartis sur deux turbines de cette puissance. Ces turbines dénommées Hwange 7 et Hwange 8 permettront au pays de réduire sa dépendance aux importations d’énergie qui s’élèvent à environ 400 MW.
Boris Ngounou