Le Zimbabwe est confronté à une sécheresse qui a pour principale conséquence la baisse des débits des cours d’eau qui ont un impact sur les barrages et servent à produire de l’eau potable. Pour faire face à la situation, le gouvernement mise sur les ressources d’eau souterraine. Il a ainsi décidé de construire 600 forages dans huit provinces rurales du pays.
Chaque province disposera de 60 forages. Selon Edwin Toriro, le directeur de l’approvisionnement en eau et de l’entretien du Fonds de développement de district (DDF) du Zimbabwe, en dehors du quota établi par le gouvernement, les localités telles que Muzarabani, Mangwe, Chiredzi, Kanyemba, Mukumbura, Uzumba, Maramba, Pfungwe, Tsholotsho et Binga disposeront de 100 forages, car ils sont nettement plus touchés par la sécheresse.
Un investissement de 46 millions de dollars
Le projet de construction de 600 forages sera mené par le ministère de la Santé et des Soins à l’enfance. Les installations ne serviront pas seulement à l’approvisionnement en eau potable. Des forages seront également construits pour alimenter certains systèmes d’irrigation pendant la saison sèche.
Le gouvernement réhabilitera également plusieurs forages à travers le pays, grâce à « Moreso, un exercice de rinçage du trou de forage qui est en cours. Cela consiste à rincer la saleté et les débris à l’aide d’air comprimé. Le soufflage d’air rétablira la productivité du trou de forage », explique Edwin Toriro du DDF.
Pour réaliser le projet, le gouvernement du Zimbabwe vient d’injecter 46 millions de dollars dans DDF qui financera l’ensemble des travaux, destinés à soulager les populations des zones rurales.
La situation à Gweru
Dans les zones urbaines comme Gweru, dans la province des Midlands, les attentes sont tout aussi grandes. Habituellement, cette ville de plus de 100 000 habitants s’approvisionne en eau grâce au barrage de Gwenhoro sur la rivière Runde. Mais, depuis un certain temps, le niveau de la retenue est tombé à 12 % de ses capacités, entraînant une sérieuse crise de l’eau.
Pour résoudre ce problème, les responsables locaux se sont tournés vers le barrage d’Amapongokwe. Quatre pompes fabriquées en Inde viennent d’arriver à Gweru. Elles serviront à construire une prise d’eau sur le réservoir du barrage d’Amapongokwe. « Les pompes fourniront de l’eau brute à notre usine de traitement à la ferme Gwenhoro. Nous nous attendons à ce qu’elles pompent environ 60 000 m3 d’eau brute par jour, ce qui contribuera grandement à atténuer la crise actuelle et le rationnement strict que nous connaissons », explique Robson Manatse, ingénieur de la municipalité de Gweru.
Jean Marie Takouleu