Le projet de valorisation énergétique des déchets solides de Bulawayo au Zimbabwe est de nouveau retardé, après de nombreux faux départs. Cette fois, le retard est causé par les restrictions de deplacement en raison de la pandémie de la Covid 19.
Selon Graciano Takawira, le président de Pragma Leaf Consulting (Pvt), l’entreprise qui développe le projet, seule l’étude de conception technique de base (FEED) est terminée. Ce volet du projet a permis la mise à jour de la caractérisation des déchets de la ville de Bulawayo, ainsi que l’évaluation de l’impact environnemental (EIA) des futures installations. « Pour achever cette étude, nous avons été obligés d’engager le département de génie chimique de l’Université nationale des sciences et de la technologie (NUST). L’équipe d’ingénieurs étrangers recrutée pour mener cette étude n’a pas pu se déplacer jusqu’au Zimbabwe », ajoute Graciano Takawira, le président de Pragma Leaf Consulting.
Le traitement de 325 tonnes de déchets par jour
Dans le cadre de ce projet, nous avons également signé des accords avec « la société sud-africaine Co-Ash Resources qui a fait appel aux sociétés françaises Satarem, Amre Holdings et Siemens pour le projet. Nous avons aussi noué un partenariat avec la société néerlandaise Geo Power qui devrait investir 50 millions de dollars dans la valorisation énergétique des déchets solides à Bulawayo. La Covid-19 rend impossible la circulation des équipes techniques », affirme Graciano Takawira, le président de Pragma Leaf Consulting.
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L’entreprise basée au Royaume-Uni prévoyait pourtant de lancer les travaux de construction de l’usine de valorisation énergétique des déchets de Bulawayo en 2020. Le nouveau challenge consiste à achever la mobilisation des fonds nécessaires pour le projet, soit 150 millions de dollars. Le projet permettra de traiter 325 tonnes de déchets par jour, générant 78 000 à 110 000 litres de biodiesel par jour, 60 m3 de biogaz ainsi que 11,35 MW d’électricité.
Outre l’amélioration de l’alimentation en électricité, ce projet contribuera à la préservation de l’environnement à travers la réduction des émissions de gaz à effet de serre au Zimbabwe. « Nous avons signé un accord avec l’Université nationale des sciences et de la technologie (NUST) et l’Institut de technologie de Harare (HIT) pour former des ingénieurs en énergies renouvelables. Ces techniciens assureront la maintenance de l’usine de valorisation énergétique de déchets solides de Bulawayo pendant ses 25 ans de vie », souligne Graciano Takawira, le président de Pragma Leaf Consulting.
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Inès Magoum