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ZIMBABWE : Sinohydro va construire quatre stations d’épuration pour 237 M$ à Harare

ZIMBABWE : Sinohydro va construire quatre stations d’épuration pour 237 M$ à Harare©ETAJOE/Shutterstock

Harare, la capitale du Zimbabwe s’enrichira prochainement de quatre nouvelles stations d’épuration. Le contrat pour la construction de ces infrastructures hydrauliques a été remporté par Sinohydro, une entreprise chinoise, plutôt connue en Afrique sur le secteur de la construction de barrages. L’accord passé entre la municipalité et la société prévoit aussi la réhabilitation des stations d’épuration existantes à Harare.

Le projet s’étalera sur plusieurs phases. La première consistera à agrandir l’usine de traitement des eaux usées de Crowborough, d’une capacité de 54 000 m3 par jour. L’eau traitée est destinée à irriguer des pâturages pour les bovidés. Sinohydro installera de nouvelles canalisations pour renforcer la nouvelle capacité de production de la station. À cette étape du projet, la société appartenant à l’État chinois construira également une usine de traitement des eaux usées à Lydnhurst, au nord de la capitale zimbabwéenne. Sur place, il existe un réseau d’égouts qui sera également réhabilité dans le cadre-là.

Un investissement de plus 237 millions de dollars

La phase II du projet d’assainissement concerne la modernisation de l’usine de traitement des eaux usées Firle. Elle fait partie des principales installations de la ville avec une capacité de 144 000 m3 par jour. Elle devrait être alimentée par de nouvelles canalisations qui apporteront un supplément d’eaux à traiter de 60 000 m3 par jour.

La dernière partie du projet concerne la construction de deux nouvelles stations d’épurations. La première, d’une capacité de 15 000 m3 située à Budiriro, une banlieue à forte densité (avec plus de 30 000 maisons, Ndlr), au sud-ouest de Harare. L’autre station d’épuration, d’une capacité de 30 000 m3 par jour, sera construite à Gwebi, près de la capitale. Les travaux de construction et de réhabilitation de l’ensemble des installations devraient commencer rapidement puisque la municipalité affirme avoir effectué les études de faisabilité avant l’appel d’offres remporté par Sinohydro.

Le projet devrait nécessiter un investissement de plus de 237,4 millions de dollars. Selon la municipalité, les infrastructures qui seront construites permettront de réduire le déversement d’eaux usées dans les rivières, qui traversent la ville, polluant ainsi l’environnement et favorisant la propagation des épidémies de maladies.

L’agglomération de Harare (plus de 3 millions d’habitants) a été fortement touchée ces dernières années par des maladies liées à l’eau. En 2008, la banlieue de Budiriro, concentrait 50 % des cas de choléra au Zimbabwe. Toujours dans ce quartier, la typhoïde est devenue courante. Pour ne rien arranger, ce quartier est très souvent touché par des inondations comme ce fut le cas en 2016 avec des crues éclairs qui ont causé des dégâts considérables.

Jean Marie Takouleu

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