Un poste d’écogardes est désormais opérationnel au sein du parc national de Hwange, situé au nord-ouest du Zimbabwe. Il s’agit d’un camp de base permanent pour les écogardes chargés de prévenir la criminalité liée aux espèces sauvages et de protéger les communautés locales. Cette infrastructure est le fruit de la coopération entre l’Autorité zimbabwéenne de gestion des parcs et de la faune sauvage (ZimParks) et le Fonds international pour la protection des animaux (IFAW).
La sécurité du parc national de Hwange monte d’un cran. Étendu sur une superficie de 14 651 km2 au nord-ouest du Zimbabwe, l’aire naturelle protégée est désormais dotée d’un camp de base. Inauguré le samedi 15 avril 2023 par la première dame du Zimbabwe, Auxillia Mnangagwa, en sa qualité d’ambassadrice du tourisme et de la faune du Zimbabwe, le poste d’écogardes de Makona comporte plusieurs bureaux, un centre d’opérations, un espace détente ainsi que 12 logements pouvant accueillir plus de 24 écogardes et leurs familles.
La base est située à environ 15 kilomètres de la communauté riveraine de Tsholotshlo, vis-à-vis de laquelle des missions sont assignées. Outre la prévention de la criminalité liée aux espèces sauvages, les écogardes de cette base ont également pour mission de protéger les communautés locales. Ainsi, la proximité de ces communautés avec la base permet aux gardes de se déployer rapidement en cas de conflits entre humains et animaux sauvages.
Plus de 120 éléphants empoisonnés au cyanure
L’ouverture de la base de Makona est le fruit du partenariat entre l’Autorité zimbabwéenne de gestion des parcs et de la faune sauvage (ZimParks) et le Fonds international pour la protection des animaux (IFAW).
Ce partenariat IFAW-ZimParks a investi plus de 3,5 millions de dollars dans le paysage de Hwange-Matetsi-Zambezi. Ces fonds ont été consacrés à la lutte contre la criminalité liée aux espèces sauvages, à la protection et au bien-être des écogardes, à la gestion du parc (amélioration des infrastructures, gestion des ressources en eau utilisées par la faune), au développement du tourisme, au sauvetage d’animaux sauvages et à l’atténuation des conflits entre l’homme et la faune.
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Des actions, qui s’ajoutent à l’ouverture du poste d’écogardes de Makona, pour tourner la page d’un braconnage désastreux dans cette zone de Makona, ainsi que dans le reste du parc national de Hwange. En 2013, un empoisonnement au cyanure a tué plus de 120 éléphants et autres animaux sauvages dans la partie sud du parc national de Hwange, près de Makona.
Boris Ngounou