Une centrale hydroélectrique de pompage-turbinage verra le jour au Zimbabwe. C’est la teneur d’un accord qui vient d’être trouvé entre la Zimbabwe National Water Authority et Ngonyezi Projects, une entreprise basée à Pretoria en Afrique du Sud. Elle fonctionnera grâce à une centrale solaire photovoltaïque.
Cette centrale hydroélectrique, première du genre dans le pays sera construite sur le site du barrage d’Osborne sur la rivière Odzi, dans la province du Manicaland. Il s’agit d’une installation produisant de l’électricité grâce à un système qui présente la particularité d’être réversible. Concrètement, la centrale fonctionne avec deux réservoirs (supérieur et inférieur). L’eau du réservoir supérieur descend dans le réservoir inférieur en faisant tourner les turbines de la centrale hydroélectrique. L’eau du réservoir inférieur est à nouveau pompée pour l’approvisionnement du réservoir supérieur, et ainsi de suite.
La centrale hydroélectrique de pompage-turbinage est généralement construite pour servir de support de secours au réseau électrique national. Elle est lancée pendant les heures de pointe où la capacité du réseau faiblit. Selon Ngonyezi Projects, le pic de la consommation d’électricité est observé pendant 8,5 heures par jour au Zimbabwe.
Une centrale solaire de 300 MWc
La centrale hydroélectrique de pompage-turbinage proposée par Ngonyezi Projects affichera une capacité de 2 000 MWh. Elle sera soutenue par une centrale solaire photovoltaïque de 300 MWc. Ainsi pendant les journées ensoleillées, la centrale solaire fournit de l’électricité aux populations. Lorsque le temps est mauvais ou à la nuit tombée, la centrale de pompage-turbinage prend le relais.
Pour obtenir une centrale solaire pouvant fournir 300 MWc, Ngonyezi Projects installera des panneaux sur 500 hectares sur la surface du bassin du barrage de d’Osborn, qui occupe une surface de 2 600 hectares. Pour Ngonyezi Projects, la construction de la centrale solaire sur la surface de l’eau sera bénéfique pour les panneaux puisqu’ils seront refroidis par l’eau, augmentant ainsi leur efficacité. De plus, « les panneaux recouvrant la surface de l’eau réduiront la croissance des algues et l’évaporation de l’eau de 20 millions de m3/an ».
Jean Marie Takouleu