Au Zimbabwe, le gouvernement multiplie les projets pour faire face à la pénurie d’eau potable. Le phénomène est engendré par plusieurs facteurs, notamment la sécheresse qui bat son plein dans le pays d’Afrique de l’Est. La plus récente initiative lancée au Zimbabwe consiste à exploiter l’eau du barrage de Bubi-Lupane, dans la province du Matabeleland Nord pour approvisionner les populations. La retenue d’eau dessert le centre de Lupane et les villages environnants depuis 2012.
L’eau du barrage est traitée dans une nouvelle usine inaugurée récemment par le président de la République du Zimbabwe, Emmerson Mnangagwa. La station est implantée près de la retenue d’eau et dispose d’une capacité de 115 000 m3 par mois, environ 9 600 m3 par jour. Les autorités zimbabwéennes estiment que l’installation couvrira les besoins en eau potable des habitants du district de Lupane, soit 23 000 m3 par mois.
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Le samedi 25 septembre 2021, le président zimbabwéen Emmerson Mnangagwa a également inauguré un projet d’irrigation, achevé dans les districts de Bubi et de Lupane. Le but est l’amélioration de la production du maïs et du blé. Pour le cas du blé, le gouvernement du Zimbabwe espère obtenir 300 000 tonnes de blé pendant la saison agricole 2021, en plus des 70 000 tonnes déjà en stock, alors que le pays a besoin d’environ 360 000 tonnes de blé par an pour répondre à la demande de sa population.
Selon les prévisions de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), la production de maïs de 2021 devrait s’établir à 2,7 millions de tonnes au Zimbabwe, près de trois fois plus que les récoltes réduites réalisées en 2019 et 2020, à cause de la sécheresse. Compte tenu des récoltes exceptionnelles prévues en 2021, les importations de maïs sont interdites depuis juin 2021. Le gouvernement a également suspendu les licences d’importation de maïs en grains, de farine de maïs et autres produits à base de maïs. Cette mesure vise aussi à soutenir les agriculteurs et les meuniers nationaux.
Le Zimbabwe, qui est un importateur net de céréales, a produit en moyenne 1,2 million de tonnes de maïs et a importé près de 400 000 tonnes de maïs par an au cours de la période 2016-2020.
Inès Magoum